q. emmalyne huntinghton ϟ «U.C»

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J’avoue ne pas avoir été très sage pendant toute ma vie d’humaine. J’aimais faire la fête, je touchais à toutes les drogues imaginables et inimaginables, je buvais jusqu’à la « mort », je couchais avec n’importe quel inconnu, et ce, depuis que j’avais 14 ans. Pourquoi ? Parce que je me croyais invulnérable, étant la fille de la plus grande actrice de Terrae et du célèbre styliste. Mes meilleures amies étaient toutes de la même prestigieuse école que moi, on était faite pour s’entendre. J’étais la reine des abeilles avec mes formidables servantes. J’étais crainte et respectée à la fois, on m’aimait comme on me détestait. J’étais gentille et méchante selon la classe sociale de la personne face à moi. Si une personne voulait devenir populaire, il lui suffisait de se faire voir avec moi ou bien d’intégrer mon petit groupe très select. Le truc, c’est que, dans ce milieu, un seul pas de travers et ta vie part en fumée. Bon, moi, j’en ai fait des pas de travers et je suis toujours mannequin. On va dire que j’ai eu de la chance pour ça. Mais d’autres n’ont pas réussi à suivre mes pas et ce sont lamentablement crashé sur le sol. En même temps, je ne veux pas dire, j’ai tout faire pour couper leurs ailes à ces petits moineaux qui essayaient de me piquer ma place. Je suis une garce, je ne m’en cache pas. Toute l’école est au courant, ce n’est donc pas ma faute si elles ne se sont pas méfiées. Je n’aime pas trop les filles qui me contredisent tout le temps, je n’ai pas pu m’en empêcher. Point important : je ne suis jamais allée jusqu’aux meurtres, je me contentais juste d’humilier. Si elles se suicidaient, tant pis, si elles essayaient de se venger, je les menais au suicide mais si elles revenaient sans broncher, je les incluais dans le groupe. Il n’y en a qu’une qui a pu faire exception à cette règle. Je l’ai apprécié puis détesté puis haïe et maintenant, elle me hante. Elle provoque des crises d’angoisse hallucinante sur moi. Elle s’appelait Meldwynn, c’était une boursière. Elle était blonde avec des cheveux blonds tous flasques. Elle avait un goût sûr pour la mode et adorait venir chez moi, pour regarder les différents vêtements. Elle créait ses habits, elle-même, mon père l’appréciait. Second point important : je vis seule, mes parents voyageant beaucoup. Mon père l’appréciait trop … Beaucoup trop, si vous voyez ce que je veux dire. Au fil du temps, j’avais remarqué que la petite Meldwynn ne venait plus en cours, seulement aux récrés, quand on avait besoin de service. Puis un jour, en rentrant, je découvris mon père au dessus d’elle. Bien évidemment, ce jour là, Maman avait décidé de revenir à la maison, pour le week-end. Ses hurlements raisonnent encore dans ma tête, ses larmes sont gravées dans mon cœur. Ce jour là, j’avais beaucoup pleuré et, avec peine, j’avais réussi à articuler deux mots, juste deux « Barres toi. ». Meld’ s’était enfuie avec une tristesse non feinte et c’est à partir de là, je crois, qu’elle vécue l’Enfer avec un grand « E », le même que celui de mon prénom. UC